TEMOIGNAGES

Publié par mieux-vivre-avec-nos-enfants

Témoignage 1 après l'atelier "Parler pour que les enfants écoutent"

H... 1 garçon (l' aîné) et 1 fille :

"J'ai découvert les ateliers il y a 18 mois. Mes enfants étaient alors âgés de 2 ans 1/2 et 6 ans et nos relations à cette époque ne me satisfaisaient pas du tout. J'avais l'impression que mes enfants me poussaient à bout, de toujours crier, qu'ils ne faisaient que se chamailler et que je n'avais pas la clé pour apaiser tout cela.

Bien sûr, il n'y a pas de recette miracle mais ce que j'ai appris dans ces ateliers a vraiment été bénéfique pour les relations au sein de notre famille. Mieux que de longs discours, quelques exemples concrets :
- apprendre à accueillir les sentiments de l'enfant plutôt que les nier. Par exemple, ma fille était la reine des bobos, elle avait toujours mal quelque part ! avant j'avais tendance à lui répondre "tu dis que tu as mal au doigt mais ce n'est rien, regarde, ce n'est même pas rouge, allez ça va passer" ce qui ne résolvait pas le problème, lui procurait certainement un sentiment de frustration et la rendait ronchon. Maintenant, je réponds "ah oui, tu as mal au doigt, lequel exactement, tu veux me montrer? c'est très désagréable d'avoir mal qq part" ce qui dans 80 % lui suffit et lui permet de passer à autre chose.
- les ateliers m'ont aussi fait prendre conscience que je demandais à mes enfants d'aller au même rythme que moi ce qui n'est pas possible ! comment vouloir qu'une petite fille de 2 s'habille aussi vite que sa maman alors qu'elle vient juste d'apprendre à enfiler ses chaussettes toute seule ! par exemple le matin nous avons reculé le réveil de 15 minutes. Sans nuire à l'état de fatigue des enfants, cela a permis d'être plus "cools" le matin.
- nous avons également résolu le problème d'autonomie de mon fils aîné pour se préparer grâce aux "routines". Ca a été un des plus importants bénéfice des ateliers. Environ 2 mois après le démarrage des routines et l'avance de l'heure du réveil, notre fils était devenu capable de se préparer seul le matin. Quel changement pour l'ambiance matinale !
- les "habiletés de communication" apprises dans les ateliers se sont aussi avérées très efficaces. L'expérience m'a maintenant prouvé qu'il est plus efficace de dire "je vois tous les gâteaux sortis du paquet" ou "tiens, des chaussettes sales par terre" plutôt que "range ces brioches dans le sachet" ou "tu as encore laissé trainé tes chaussettes sales, tu ne peux pas les mettre dans la panière"!
- une situation réelle dans laquelle j'avais appliqué l'habileté "décrire ses sentiments" :
un matin, mon fils est énervé depuis le réveil et il me donne l'impression de chercher par tous les moyens à me faire sortir de mes gonds. Nous sommes dans la SDB, il cache mes chaussons sous un meubles ce qui m'énerve fortement. Je n'ai qu'une envie c'est de crier ma colère mais je me retiens et je dis d'un ton sec "je n'aime vraiment pas qu'on cache mes chaussons" puis "je vais être vraiment furieuse si je dois marcher pieds-nus sur le carrelage froid" alors mon fils répond "furieuse contre qui ?" "contre celui qui a fait ça". Et il va sortir mes chaussons de dessous le meuble pour me les rendre, sans un mot de plus... H..., Chambray-lès-Tours, Février 2014


- Témoignage 2 à la suite de "L'ATELIER EQUIPE-PARENTS-SOUTIEN" pour la résolution de problèmes subsistant.

Le mien était à la fois très simple mais très pénible. Quand nous rentrions à la maison, ma fille ne voulait quasiment jamais descendre de la voiture ce qui se terminait fréquemment en conflit. Quoi de pire pour entamer une soirée à la maison à s'occuper des enfants après une longue journée de travail ! Je prenais sa réaction pour de la provocation de sa part, je pensais qu'elle ne cherchait qu'à m'énerver. En appliquant la démarche de l'atelier parent-soutien, la discussion avec les autres parents m'a fait réaliser qu'en fait elle avait juste envie de jouer dans cet espace captivant où on l'oblige habituellement à rester assise et attachée, d'explorer toutes ces cachettes à CD, à pièces comme autant de trésors. La fois suivante, alors qu'une nouvelle scène se préparait, je lui ai juste dit "tu aimerais jouer dans la voiture plutôt que rentrer à la maison". J'ai vu son regard s'illuminer, ses yeux pétiller. J'ai ajouté "je comprends, ce serait vraiment chouette de pouvoir regarder partout et s'installer au volant mais tu vois ce soir ce n'est pas le bon moment parce que c'est l'heure de rentrer. Si tu veux un autre jour tu pourras jouer dans la voiture". Je l'ai laissée jouer quelques minutes dans les jours suivants et je n'ai plus jamais eu de colère...
... sortir le nez du guidon, prendre le recul nécessaire n'est pas toujours aisé mais tellement bénéfique ! " H..., Chambray-lès-Tours, Février 2014

Témoignage 3 après l’atelier « Jalousie, rivalités, gérer les disputes entre frères, sœurs… »

Thomas 4ans 1/2 et Noah 20 mois :

- Conflit pour 1 poupée : Noah s'est pris d'affection pour une poupée appartenant à Thomas. (Thomas n'a pas beaucoup joué avec cette poupée, sauf maintenant, depuis que son frère s'y intéresse !)... Un matin, Thomas et Noah voulaient en même temps cette fameuse poupée, Noah jouait avec et Thomas lui a reprise, laissant Noah vraiment malheureux... J'ai décrit la situation : "C' est une situation très compliquée : 2 enfants qui veulent en même temps la même poupée! Toi Thomas tu aimerais bien jouer un peu avec cette poupée, et toi Noah, tu l'aimes vraiment beaucoup cette poupée."  Puis j’ai proposé une résolution de problème : M'adressant à Thomas l'aîné : "Je te laisse trouver une solution où vous serez contents tous les deux!"  Et je suis partie... Thomas a redonné la poupée à son frère et est venu me demander de  lui sortir la dînette...

- Conflits pour un gant :  Dans le bain, ils se mettent à se disputer pour avoir un certain gant de toilette : cris, pleurs... J'ai décrit la situation : J'ai dit : "Oh là là ! voilà une situation bien difficile! Un seul gant pour 2 enfants! Thomas, tu as récupéré le gant que tu voulais très fort et toi Noah tu voudrais aussi très fort ce gant... » Puis j’ai proposé une résolution de problème :  Thomas, je te laisse trouver une solution pour que vous soyez tous les deux contents avec ce gant". Ne pouvant pas m'éclipser de la salle de bain pour des raisons de sécurité, je me suis seulement retournée, j'ai fait mine de regarder quelque chose dans le couloir en passant la tête par la porte, histoire de les laisser gérer... Pendant ce temps j'ai entendu : "tiens Noah", pas de cris, pas de pleurs... Puis Thomas m'a interpelé : "Maman, j'ai donné une cuillère à Noah!". Tout le monde avait l'air satisfait : Thomas avec son gant et Noah avec sa cuillère. J'ai dit : "Bravo Thomas, tu as réussi à trouver une solution tout seul!"...

- Ecoute : Au parc, Thomas s'est mis à pleurer et hurler, car son père avait sorti le ballon du coffre de la voiture, alors qu'il n'avait voulu ni ballon, ni vélo, et que du coup son copain jouait avec. Il est venu vers moi et m'a expliqué/fait comprendre qu'il ne voulait pas que son copain joue avec, qu'il voulait que le ballon reste dans la voiture, que personne ne devait jouer avec... Je l'ai écouté en l'asseyant sur mes genoux, j'ai reformulé ses sentiments et ses revendications... Il s'est calmé tout seul et est reparti jouer au ballon avec ses copains... (tout simplement!)...

- Décharge des émotions difficiles : Un jour où Thomas était vraiment en colère, j'ai voulu lui faire "dessiner, gribouiller" sa colère sur une feuille, car les paroles empathiques n’étaient pas suffisantes.  Me rendant compte que c'était la première fois que je lui proposais ça et qu'il n'allait rien y comprendre, je lui ai montré brièvement (j'ai gribouillé comme si j'étais en colère sur la feuille en disant : « RRRR tu es en colère comme ça ? »), puis je lui ai tendu la feuille, il a refusé brutalement ma proposition en me balançant feuille et crayon. Je  rattrape la feuille, il me la reprend et la froisse, puis la lance en boulette, je saisis l'occasion de transformer ça en "une sorte de jeu pour décharger son émotion" : je la lui relance, il la ramasse et me la relance avec un sourire mi-indigné , mi-joyeux. Nous voilà partis dans une joyeuse bataille de boulette de papier. L'émotion s'est dissipée, la colère à disparu !

A bientôt, encore merci pour tout!    

L…, Chambray-lès-Tours, mars 2014

Publié dans TEMOIGNAGES

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :