MON ENFANT REFUSE DE SE COUCHER

Publié le par mieux-vivre-avec-nos-enfants

Tous les soirs, Elsa commence à faire le clown dès le dîner. A la fin, elle est déjà
très excitée. Puis, elle n’a qu’une envie : jouer, sautant et courant dans toute la
maison. Ses parents la suivent en essayant de lui faire mettre son pyjama.                                   Ils essaient de prendre les choses comme un jeu, pour ne pas entrer en conflit ouvert
avec elle, croyant ainsi lui faire accepter le coucher plus facilement. Ils se disent
aussi parfois qu’après une journée d’école (ou de crèche), c’est un peu normal
qu’elle décharge ainsi sa tension.
En réalité la tension grandit, côté parents et côté enfant. Et les parents finissent
épuisés, n’ayant même pas pu profiter de la soirée pour se détendre de leur journée
de travail.


Pourquoi les enfants redoutent-ils l’heure du coucher ?
Parce que ce moment leur indique qu’ils vont devoir se séparer de papa et maman
pendant la durée de la nuit. Cela peut angoisser certains enfants.
Pourquoi le comportement des parents est-il beaucoup moins compréhensible ?
En entrant dans le jeu de leur enfant, ils permettent à son angoisse de monter et
participent à laisser perdurer un stress important pour toute la famille.


Il n’est pas normal que l’heure du coucher qui devrait être un moment d’affection partagé, se transforme en moment de surexcitation pour l’enfant et d’épuisement pour les parents.

Il est indispensable que les parents reprennent le contrôle de la situation.
Voici comment :

Cesser de croire qu’à ce moment-là, l’enfant a besoin de se décharger de la tension de la journée. Il a eu tout le temps pour le faire, en jouant, après le retour de l’école.
Cesser de prendre les choses comme un jeu, annoncer clairement que ce sont les parents qui décident de l’heure du coucher et de son déroulement.
Instaurer un rituel calme, par exemple :
- Faire mettre l’enfant en pyjama avant le dîner, en lui présentant un choix, à la place d’un ordre.        Par exemple : « ce soir, tu veux mettre ton pyjama bleu ou bien le vert ? » Donner un choix permet souvent de désamorcer l’opposition, car l’enfant a l’impression de décider lui-même au lieu de se faire commander, ce qu’il refuse.
- Au dîner, annoncer à l’avance l’heure du coucher et lui dire qu’il aura le droit de jouer calmement dans sa chambre 15 minutes après le repas avant d’aller dormir.
Lui présenter cela comme un choix : « Voilà, ou bien tu restes calme et tu as le droit de jouer 15 minutes dans ta chambre, avant de te coucher, ou bien tu fais le clown et tu devras te coucher tout de suite. A toi de choisir, c’est toi qui décide. »*
- 5 minutes, avant l’heure du coucher, prévenir l’enfant positivement de l’approche de l’heure du coucher : « Il te reste encore 5 minutes pour jouer, avant l’histoire. » Cela lui permet de se préparer mentalement à s’arrêter bientôt de jouer, au lieu que cela soit annoncé brutalement à la dernière minute, ce qui déclenche une frustration intense et donc du refus.
- Les parents au lieu de lui courir après, s’en occuperont calmement, en tête à tête avec l’enfant, un soir papa, un soir maman :
1) lui lire une histoire,
2) lui demander ses petits bonheurs de la journée,
3) lui faire un câlin,
4) lui dire que tout le monde a besoin de dormir et qu’il retrouvera papa et maman demain matin.
5) éteindre la lumière. (Une petite veilleuse peut aider les enfants qui ont peur du noir)
- Si l’enfant commence à s’exciter, annoncer calmement et fermement :
« Ah ! tu as choisi de recommencer à t’exciter, à faire le clown, eh bien tu as choisi d’aller te coucher tout de suite. » C’est beaucoup plus efficace que les punitions.
 
*Donner un choix permet à l’enfant, peu à peu, de faire l’apprentissage de la responsabilisation, par l’expérience des conséquences : "je fais le bon choix, j’ai une conséquence agréable ; je fais le mauvais choix, j’ai une conséquence désagréable…peut-être que la prochaine fois, finalement je ferai le bon choix."
- Si l’enfant recommence les autres soirs, c’est aux parents d’agir pour ne plus permettre ce petit jeu, en tenant bon sur les mêmes horaires et le même rituel chaque soir. Les rituels et des rythmes identiques chaque jour rassurent et désangoissent l’enfant. Au fil des jours, le comportement de l'enfant va rentrer dans l'ordre. Il faut plusieurs jours à l'enfant pour adopter de nouvelles habitudes. Attention à ne pas relâcher les rituels le week-end et pendant les vacances,  sinon tout sera à recommencer.


Les parents doivent être fermes et calmes, pour cela ils doivent avoir confiance dans les nouveaux comportements qu’ils ont décidé d’adopter pour le bon développement de leur enfant.
La fermeté calme est le meilleur antidote à la violence : quand on cède, par
lassitude et manque de fermeté, arrive parfois un moment où on explose et où on met une fessée (violence en paroles et en actes)


Lors des ateliers « Parler pour que les enfants écoutent,                                                                                                                                     écouter pour que les enfants parlent »,                                                                                 nous partageons de nombreuses habiletés parentales pour que les enfants acquièrent un comportement acceptable.

  • Vous désirez en avoir une première approche ?                                                                                                   participez à une soirée-découverte gratuite en Septembre,                                                                    pour cela rendez-vous dans l’onglet CONTACT .


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Publié dans questions d'éducation

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