COMMENT AIDER UN ENFANT AGITE ?

Publié le par mieux-vivre-avec-nos-enfants

Certains enfants débordent d’énergie du matin au soir. Pourtant si leur agitation peut fatiguer les parents, elle n’est pas forcément anormale. Certains enfants sont plus remuants que d’autres : Jusqu’à l’âge de 5 ou 6 ans, il est assez fréquent qu’un enfant ne puisse pas se poser. Cependant certaines activités peuvent malgré tout l'y aider.


On considère que cela devient problématique lorsque cette agitation gêne l’enfant et l’environnement, quand cela entraîne des difficultés d’apprentissage et perturbe le bon développement de ses relations.


En dehors d’un trouble d’hyperactivité - en fait assez rare - les raisons de l’agitation peuvent être multiples :
- La fatigue (ex. à l’approche des vacances)
- Une carence en fer, qui intervient dans le métabolisme cérébral, donc à vérifier
- Un manque de limites éducatives stables d’un jour à l’autre, qui entraîne une angoisse manifestée par de l’agitation : l’enfant va faire des bêtises pour tester si les limites autorisées ont changé depuis la veille.
- Un besoin d’attention et donc d’attirer l’attention de parents trop absorbés par leur activité professionnelle, mais encore ...

- Regarder la télévision ou jouer à des jeux videos avant de partir à l'école, surexcite le cerveau. A éviter absolument. 
- Un mal-être de l’enfant (anxiété, dépression …) par exemple, certains enfants sont insécurisés car le matin, ils ne savent jamais qui, parmi plusieurs personnes, va venir les chercher à la sortie de l’école, d’où l’importance de toujours avertir un enfant de ce qui l’attend et de ceux qui l’attendent.

 


Il est nécessaire d’observer s’il y a eu un changement de rythme, un changement dans l’environnement ou dans l’entourage de l’enfant et d’aborder les faits en écoutant l’enfant avec empathie, en s’abstenant de nier ce qu’il dit ressentir.
L’écoute empathique peut s’acquérir par l’entraînement, au sein des ateliers-parents « Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent ».


En tant que parent, comment trouver l’attitude juste ?

  • A éviter :

le chantage, les menaces, se mettre en colère ne font qu’aggraver les choses.

  • Ce qui fonctionne :

Occuper l’enfant en le faisant participer, lui donner des petites responsabilités, valoriser alors ses efforts, les encourager chaque fois que c’est possible, car ces enfants finissent par développer une faible estime de soi, à force d’être réprimandés .
-    Consacrer à l’enfant un temps dédié quotidien, rien qu’à lui, d’au moins 10 min chaque jour, pour l’écouter avec empathie ou partager un petit jeu, surtout avant 7 ans . Après 7 ans, c’est toujours profitable, mais si on ne le peut pas, lui accorder un temps dédié d’une heure seul avec chacun des deux parents, chaque week-end.
-    Aménager le cadre d’éducation ( construire ensemble les règles de vie de la famille, dans une approche de résolution de problèmes où parents et enfants peuvent proposer leurs solutions, par exemple accepter la proposition de l’enfant de faire ses devoirs debout) .
La résolution de problème est une des habiletés de Communication Bienveillante transmise au sein des ateliers-parents.
-    Jouer, à la maison et à l’extérieur : Partagez avec lui des activités calmes tels le Memory, les puzzles, les perles, la pâte à modeler libre ou à partir de modèles (voir livres), les jeux de construction (Legos, mais aussi Meccano Junior, Kinex, Geomag…selon son âge) qui développeront son attention et sa concentration . Dehors, emmenez-les se dépenser, car il en a particulièrement besoin, puis incitez-les à observer la nature : araignées, limaces, fourmis, fleurs, nuages… avec vous, dans le calme.
-   Pratiquer avec lui des jeux de sophrologie pour enfant ou des exercices de relaxation/méditation ( voir livre + CD : « calme et attentif comme la grenouille », méthode encouragée par le ministère de l’Education Néerlandais)


Ces propositions permettent dans la majeure partie des cas, de voir la situation évoluer favorablement à moyen terme.
Quand faut-il s’inquiéter d’un éventuel trouble d’hyperactivité ?
Le TDAH (trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité) s’accompagne d’autres symptômes caractéristiques :
- Les troubles de l’attention sont systématiques : l’enfant a du mal à se concentrer sur son travail ou même ses jeux, il passe sans arrêt d’une activité à l’autre.
- Il associe aussi fréquemment un trouble oppositionnel ou des troubles anxieux.
- Dans le TDAH, l’agitation est installée depuis au moins 6 semaines, elle est continuelle et se manifeste en tous lieux et en toutes circonstances.
Si après avoir mis en oeuvre les propositions précédentes assez longuement (un an, pour un enfant de moins de 6 ans), vous suspectez malgré tout un TDAH, n’hésitez pas à en parler à un pédiatre ou à un pédopsychiatre.

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Publié dans questions d'éducation

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