TRANSMETTRE LE SENS DE L'EFFORT

Publié le par mieux-vivre-avec-nos-enfants

Dans leur modèle d’éducation, certains parents n’osent plus affirmer leur autorité en demandant à l’enfant de fournir un effort qu’il refuse, craignant de contrarier son épanouissement. Ils pensent que l’enfant saurait ce qui est profitable pour lui et qu’il chercherait naturellement à exprimer ses talents.


Je pense au contraire qu’il est nécessaire d’enseigner le sens de l’effort, parce qu’il n’est pas inné et qu’il est, de plus, contradictoire avec son fonctionnement naturel d’enfant.
En effet, petit, l’enfant est mû par le principe de plaisir : il rejette tout ce qui lui apporte du déplaisir et n’est pas encore capable de persévérer dans un effort qui ne lui apporte pas, de suite, une satisfaction.


De plus, il croit qu’il y a, d’un côté les adultes et les grands enfants qui savent tout faire depuis toujours et de l’autre côté, les petits, qui ne savent pas boucler leurs lacets ou s’essuyer les fesses. Cette croyance le frustre terriblement et lui donne un sentiment d’infériorité. Il est donc important de lui expliquer que personne ne sait les choses à sa naissance, que chacun les apprend en faisant des efforts et en commençant par rater.

Mais il est nécessaire en plus de l’encourager (« J’ai confiance que bientôt, tu vas y arriver », même si le « bientôt » sera dans quelques jours ou semaines) et parfois même de l’obliger à consentir des efforts qui se soldent d’abord par des échecs . Il est alors indispensable de valoriser ses efforts ( et non seulement le résultat) avec des paroles appropriées.

On évitera par exemple : « tu es courageux », car l’enfant pourra toujours trouver en son for intérieur une occasion où il ne s’est pas senti courageux et il ne pourra pas recevoir ce compliment . On évitera aussi « je suis fier de toi », car ainsi vous vous appropriez la fierté de ses efforts à lui, c’est à lui de se sentir lui-même fier, quand il aura réussi.


Au cours des ateliers-parents Faber et Mazlish, nous apprenons à formuler des compliments réellement constructeurs de persévérance et d’estime de soi.


Au commencement, surtout si l’enfant se met en colère ou s’il pleure, on peut être tenté de remettre à plus tard pour ne pas le brusquer. Mais c’est l’abandonner à son sentiment d’infériorité.
Avoir confiance en soi, c’est être conscient que l’on peut s’appuyer sur ses capacités.
Enfant ou adulte, si l’on ne s’impose pas des efforts continus, on ne peut pas avoir confiance en soi. C’est l’effort et lui seul qui ouvre à la découverte que, contrairement à ce que l’on croyait, on a la capacité de réussir tel ou tel acte.
Découvrir la satisfaction de la réussite est ce qui va permettre à l’enfant de construire son autonomie dans ses apprentissages, par une discipline positive.


Actuellement, la défiance de certains parents envers cette notion d’effort s’apparente à la nostalgie d’un faux paradis de l’enfance. Or, la vie s’annonce de plus en plus difficile. Nos enfants auront sans doute à se reconvertir plusieurs fois, donc à être capables de fournir des efforts très vite pour rebondir.

 

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à 2 ans 6 mois - 3 ans :  commencer à apprendre à s'habiller, à 4-5 ans :  apprendre à utiliser  couteau et fourchette, à 5 ans :  apprendre à attacher ses lacets...

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Publié dans questions d'éducation

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